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C'est quoi un abolitionniste?

amelie

Member
Jun 10, 2006
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Laval
ou comment reconnaître un abolitionniste?...

J`avoue que je connais pas beaucoup ce terme et que même si je fête bientôt mes deux ans de métier. Je n`ai pas toute l`expérience et le travail qui à été fait avant moi pour comprendre ce phénomène et ce terme.

Alors je fais mes devoirs et je pose des questions. On m`a référé à cette article.

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L`orientation du débat : encore et toujours la perspective abolitionniste

D`abord il convient de noter que l`orientation actuelle du débat sur la prostitution n`est ni neutre ni nouvelle et qu`au contraire, on assiste à un recyclage des postulats de base de l`approche abolitionniste. L`abolitionnisme renvoie à la répression de la prostitution, et entend l`abolir, la faire disparaître. Les stratégies des abolitionnistes sont à peu de chose près les suivantes : maintenir farouchement le lien entre trafic et prostitution, s`opposer à toute distinction entre travail du sexe volontaire et prostitution forcée, lutter contre toutes tentatives de présenter le travail du sexe comme un travail, revendiquer un durcissement de la criminalisation dont celle des clients et revendiquer des subventions pour les groupes s`opposant à la prostitution et travaillant avec des survivantes de cette dernière. Les dispositions crimiellis en vigueur au Canada ainsi que l`application de politiques et règlements municipaux, par exemple, ont pour objet de réprimer la prostitution, c`est-à-dire de punir les adultes qui font le commerce du sexe et d`arrêter sa manifestation en en faisant un crime. Pour nous, toute stratégie abolitionniste (y compris celles visant uniquement les clients et le proxénétisme) contribue ainsi au maintien de la clandestinité de l`industrie du sexe et accroît en conséquence les possibilités d`abus.

Un second biais du débat actuel a trait à la façon de poser la question : la prostitution est-elle la forme ultime de l`oppression des femmes ou est-ce un métier comme un autre? Pour nous, une telle opposition est problématique. Elle ne mène nulle part, si ce n`est que de faire perdurer un système d`opposition binaire où il y a les ``bonnes`` et les ``mauvaises`` femmes, les premières dignes de notre soutien, les secondes de notre mépris. Nous ne nous reconnaissons pas dans la traduction qui est faite de nos discours et revendications au sein de cette logique, qui fait fi de la complexité et de la diversité de nos réalités. Loin d`être monolithique, le phénomène de la prostitution est complexe, pluriel et paradoxal. Il n`est bien sûr pas bénin, mais l`inscrire dans une fausse dichotomie contrainte-liberté, femme victime ou femme agente libre est dommageable et réducteur. Ces pôles ne sont pas mutuellement exclusifs.

Un autre biais du débat concerne l`amalgame commode entre la prostitution et le trafic des femmes. Jadis il y avait la ``traite des Blanches``, aujourd`hui il y a le trafic des femmes. Lorsqu`il implique des femmes, le trafic des êtres humains n`est considéré que sous l`angle de l`esclavage sexuel, exposant la prostitution en tant qu`épouvantail à mâter et favorisant une politique de l`émotion et de l`indignation à courte vue, facilement exploitable.

Enfin un autre biais important dans la foulée des interventions abolitionnistes qui monopolisent le discours sur la prostitution et le trafic des femmes renvoie à l`attitude moralisatrice et essentialiste face à la sexualité. Or, nous mettons en cause les approches de la sexualité à travers le prisme de la violence faite aux femmes qui sous-tendent une vision faussement ``naturelle``, universelle d`une sexualité masculine brutale, irrépressible, d`une fraternité d`oppresseurs et de violeurs d`une part, et de femmes vulnérables, victimes de l`autre. Quant à la sexualité féminine, nous refusons le postulat moralisateur et misogyne qu`il est fondamentalement impossible de concevoir que les services sexuels se vendent, s`achètent, se commercialisent. Comme si vendre des services sexuels signifiait déjà et toujours s`aliéner ce qu`il y a de plus précieux et intime pour une femme. Nous dénonçons ce discours unique et faussement universel qui définit la sexualité comme étant la forme la plus haute des rapports consensuels, d`intimité et d`identité.

Nous ne traiterons pas ici de tous ces biais car ceci dépasse largement les limites de cette intervention. Nous abordons le débat sur la prostitution à partir de quatre angles majeurs : le stigmate de la putain, le concept du travail du sexe, la criminalisation et la globalisation.

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Comprendre le discours des travailleuses du sexe
c`est commencer à changer le regard que l`on porte sur la prostitution en mettant en lumière ses dimensions d`activité économique, ses enjeux de droits et libertés de la personne et de lutte sans merci contre le stigma.

Comprendre le discours des travailleuses du sexe
ce n`est pas faire l`éloge et la promotion de la vente de services sexuels, mais bien revenir, encore et toujours, à l`enjeu central de la lutte des femmes pour leur autonomie économique, sexuelle, sociale...

Comprendre le discours des travailleuses du sexe
c`est nous accorder une capacité de jugement et d`action qui tranche radicalement avec la perspective qui nous considère comme victimes sans libre arbitre, sans contrôle et sans initiative quant à l`orientation de notre vie.

Comprendre le discours des travailleuses du sexe
c`est nous reconnaître comme travailleuses - actrices sociales, susceptibles de réflexion et d`analyse, de stratégies propres, de regroupement, de luttes, de solidarité entre les femmes, avec d`autres travailleurs et au niveau international - et de reconnaître nos droits à l`autodétermination.

Comprendre le discours des travailleuses du sexe
c`est dissocier prostitution et trafic des femmes...

Oui la prostitution peut constituer un travail pénible, dangereux, aliénant. Toute stratégie accentuant la criminalisation et la stigmatisation de son statut socio-légal est erronée. Depuis des centaines d`années, les travailleuses et travailleurs organisés se sont mobilisés : non pour l`abolition du travail mais pour sa radicale transformation. Il faut mettre un holà! à ceux et celles qui prétendent hypocritement libérer les travailleuses du sexe en abolissant la prostitution. Nous le répétons : il faut nous écouter, nous comprendre, prendre acte et soutenir notre colère, notre indignation, nos stratégies de résistance.

Pris sur le site de Stella ... voir... http://www.chezstella.org/stella/?q=node/182


Amélie

ps je n`ai pas encore tout lu sur le sujet mais comme je veux bien comprendre et savoir de quoi je parle je vais faire effectivement mes devoirs.
 
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Lupin

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May 30, 2005
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Ouinnn
Amélie. Je sais et tout le monde de la communauté de MERB sait que ce sujet te tien à coeur. J'aime bien ce texte parce qu'il résume très bien les échanges tenus sur ce site et partout ailleur.

Nous ne le règlerons pas à nous seul. Cependant je suis encore convaincu que le jours où les TDS prendront la route de la manifestation de leur droits à travailler comme elles le désirent, il y aura un pas vers la normalisation de ce métier. S'attaquer à la prostitution c'est comme s'attaquer au changement climatique...Tout un contrat. Mais faire valoir les droits des femmes c'est une perspective plus positives et pour moi, gagnante.

Ce qui est a combatre c'est l'exploitation sous toute ses formes et même les extrémistes féministes qui en leur genre nuisent plus qu'aide la femme.

Pour moi la femme est différente et le demeurera. On ne peut parler d'égalité parce qu'elles ne sont pas égales aux hommes. Ni supérieures ni inférieures elles sont différentes. Est-ce que la pomme de 250gr est égale à l'orange de 250gr? Voyon; la conception génétique est différente. Il en est de même de la femme et de l'homme. Donc parler d'exploitation de la femme TDS c'est tout dire et rien dire. Ça fait beau, mais c'est vide de sence.

En résumé mesdames TDS, manifestez votre droit à gagner votre vie, à faire ce que vous voulez de votre corps, à combler vos besoins naturels comme vous le voulez. Convenez que ce ne seront pas les hommes (présumés clients exploiteurs) qui gagneront cette bataille pour vous, mais moi j'appuis sans réserve.
;)
 

z/m(Ret)

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Feb 28, 2007
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mazingerz said:
Il n'y a pas eu grand changement en tout cas, ce reportage date de 7½ ans. Mais la prostitution est le plus vieux métier du monde
C'est faux. La prostitution, telle qu'on la connaît aujourd'hui en Occident serait relativement récente. Elle remonterait au 17e siècle.
 

amelie

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Jun 10, 2006
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Expression
La prostitution est parfois appelée « le plus vieux métier du monde », ce qu'interroge l'historienne Michelle Perrot. Pour des anthropologues ce serait plutôt le chamanisme, avec les guérisseurs, qui aurait droit à cette dénomination tandis que pour d'autres ce serait le métier de sage-femme. D'ailleurs le terme métier eut un sens varié au cours du temps historique.
Seule entre toutes les cités, Sparte est réputée en Grèce pour n'abriter aucune pornê. Plutarque l'explique par l'absence de métaux précieux et de véritable monnaie — Sparte utilise une monnaie de fer qui n'est reconnue nulle part ailleurs : aucun proxénète ne trouverait d'intérêt à s'y installer. De fait, on ne trouve pas de trace de prostitution commune à Sparte à l'époque archaïque ou classique.
A cela, nous pouvons ajouter ce commentaire de Martine Costes-Péplinski : "La première trace de vie humaine retrouvée à ce jour remonte à 6 millions d'années, le premier outil date de 2,5 millions d'années alors que la prostitution apparaît, comme la guerre, seulement à la fin du néolithique, soit 5000 avant Jésus Christ au grand maximum. C'est dire si hommes et femmes ont partagé mille autres occupations et préoccupations avant de s'adonner à celle-ci..."
Pour paraphraser, l'avocate féministe Gunilla Ekberg dénonce : « La prostitution, ce n’est pas le plus vieux métier du monde, c’est le plus vieux mensonge ».

Pris sur ce site... http://fr.wikipedia.org/wiki/Peripateticienne
 
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z/m(Ret)

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Feb 28, 2007
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Titre

Un détail peut-être mais que je considère d'importance, le titre "C'est quoi un abolitionniste?" et, de façon encore plus évocatrice, le sous-titre "ou comment reconnaître un abolitionniste?" ne rend pas justice au manifeste de Stella en ceci que tous deux annoncent une sorte de chasse aux sorcières.

Il s'agit moins de repérer les individus soupconnés de prôner l'abolition de la prostitution - comme on le ferait par exemple avec des criminels - que de peser le pour et le contre de la thèse abolitionniste.

En ce qui a trait au texte soumis, j'ai des réserves à exprimer. Je m'avancerais sur ce terrain une fois une certaine poussière retombée et lorsque le contexte deviendra de nouveau favorable au débat d'idées.

LG,

Thanks. I'm already familiar with this text.
 

amelie

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Jun 10, 2006
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Moi aussi je croyais que c'était mieux légaliser au début avant de lire ce texte.

Pris dans le comuniqué mensuelle de Stella (octobre 2006)
--------

Décriminalisation versus légalisation : faire la différence.

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais au début je ne comprenais pas très bien la différence. Il est important de faire la différence afin de pouvoir nous regrouper solidairement sous des demandes communes lorsqu’arrive le temps de se faire entendre des médias, des politiciens et des autres citoyens.

La légalisation :
En fait, légaliser le travail du sexe veut dire, dans les pays ou cela est
en vigueur, que l’État peut le contrôler par diverses réglementations.
Des exemples de ces réglementations ? Imposer aux travailleuses du
sexe des taxes spéciales, restreindre leur travail à l’intérieur de bordels
ou de certaines zones désignées, leur demander d’obtenir des permis,
(ces restrictions peuvent coûter cher à une personne qui désire
travailler à temps partiel ou lorsqu’une travailleuse fait face à une
période plus morte ). Cela peut aussi vouloir dire l’obligation pour les
travailleuses de s’enregistrer et de se voir obligées de passer des
examens médicaux qui pourraient les mettre en quarantaine. (ou pire
faire croire aux clients qu’il n’y a aucun danger à ne pas porter le
condom, - les travailleuses étant testées - ce qui entraînerait une
hausse de cette demande mettant en danger et sous pression les
travailleuses.)

De cette manière, les formes de travail du sexe qui étaient
auparavant illégales deviennent gérées de façon particulière, ce
qui ne leur donnerait toutefois pas le même statut que toute autre
forme de travail.

--------

La décriminalisation :
Décriminaliser veut dire enlever les articles de lois qui rendent notre travail
criminel.
Article 210 : Le fait de tenir ou de se trouver dans une maison de débauche.
Article 211 : Le fait de mener ou transporter quelqu’un vers une maison de
débauche (le chauffeur ou un lift d’un ami / conjoint)
Article 212 : Le fait d’induire une personne à se livrer à la prostitution ou de vivre entièrement ou en partie des fruits de la prostitution.
Article 213 : Le fait de communiquer avec une autre personne, dans un
endroit public, dans le but de se livrer à la prostitution.
(sollicitation)

Cela ferait en sorte que nous ne pourrions plus être arrêtées pour le travail
que nous faisons, ni pour la manière dont nous faisons notre ‘’ mise en
marché’’. Concrètement, cela veut dire qu’une personne qui pratique toutes
formes de travail du sexe serait considérée de la même façon que si elle
effectuait tout autre forme de travail autonome. Elle aurait donc les mêmes
droits et les mêmes devoirs qu’un travailleur autonome de n’importe quelle
profession ! Nous serions alors protégées par les même lois qui régissent et protègent ces travailleurs. Cela placerait le travail du sexe à égalité avec les autres types de travail et mènerait les populations à moins stigmatiser notre travail.

Plusieurs groupes de travailleuses du sexe optent pour la décriminalisation
car elle laisse beaucoup de place à la diversité qui existe dans ce travail,
elle permet également de le gérer chacune à notre façon.

Impliquées dans nos réflexions :
solidaires dans nos demandes !
 

eastender

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Jun 6, 2005
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Lentement

amelie said:
Cela ferait en sorte que nous ne pourrions plus être arrêtées pour le travail
que nous faisons, ni pour la manière dont nous faisons notre ‘’ mise en
marché’’. Concrètement, cela veut dire qu’une personne qui pratique toutes
formes de travail du sexe serait considérée de la même façon que si elle
effectuait tout autre forme de travail autonome. Elle aurait donc les mêmes
droits et les mêmes devoirs qu’un travailleur autonome de n’importe quelle
profession ! Nous serions alors protégées par les même lois qui régissent et protègent ces travailleurs. Cela placerait le travail du sexe à égalité avec les autres types de travail et mènerait les populations à moins stigmatiser notre travail.

Plusieurs groupes de travailleuses du sexe optent pour la décriminalisation
car elle laisse beaucoup de place à la diversité qui existe dans ce travail,
elle permet également de le gérer chacune à notre façon.

Impliquées dans nos réflexions :
solidaires dans nos demandes !

Lentement - autant que vous payez vos impots, taxes,respectez les lois sur la pub fraudeleuse, et +++.

Pas de souper gratuite.
 

amelie

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Jun 10, 2006
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Comprennez que si on veut s'acheter une maison ou d'autre gros truc... on ne peu pas fonctionner en dehors du système... pas le choix on paye nos impôts... SP ne veux pas nécessairement dire itinérant...
 

amelie

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Jun 10, 2006
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Je croyais qu'on en avait déjà parlé toi et moi... non?

avec mon déménagement j'avais pas tout le temps voulu et comme les texte était déjà bien écrit pourquoi les réécrire? Peu importe.

même si à permière vu... je dirais que ce n'est pas ce qu'il y a de mieux, la loi devrait rester. Mais je sais très bien que ce n'est pas toute les filles qui s'on capable de s'organiser... C'est pour ça que même si ça devient décriminaliser... les agences on toujours leur raison d'être... et pour la protection des filles... mais bon on peu en discuter pendant des heures.

je reviens j'ai pas fini...

écoute je suis nouvelle dans le métier... je ne connais pas tout... j'ai vaguement entendu parlé de ce que c'était un abolo... je me renseigne... et qu'est ce que je trouve...

des textes comme ça.

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http://www.chezstella.org/stella/?q=node/184

Abolitionnisme = criminalisation

Rappelons d’abord que l’abolitionnisme entend éliminer la prostitution par la criminalisation des clients et intermédiaires, mais non des prostituées, considérées toutes comme des "victimes". Cette répression est censée conduire à la disparition de la prostitution. La stratégie abolitionniste, qui date de l’époque de la traite des blanches à la fin du XIXe siècle, a fait ses preuves depuis un siècle : non seulement ne fait-elle pas fait disparaître la prostitution mais, plus encore, aboutit-elle dans les faits à la criminalisation des prostituées et au maintien de l’activité dans la clandestinité, accroissant toujours davantage les risques de violence et d’abus envers les femmes.

Les stratégies néo-abolitionnistes d’aujourd’hui sont à peu de choses près les suivantes : en plus d’un durcissement de la criminalisation des clients et des intermédiaires, on s’oppose à toute distinction entre travail du sexe volontaire et prostitution forcée, on lutte contre toutes les tentatives de présenter le travail du sexe comme un travail, on identifie prostitution au trafic de femmes et on revendique des subventions pour les groupes qui s’opposent à la prostitution et qui travaillent avec des "survivantes".

La stratégie abolitionniste s'appuie sur un discours justificatif qui comporte plusieurs raccourcis. Attardons-nous seulement à celui qui est au fondement de la façon abolitionniste de poser la question : la prostitution est-elle la forme ultime de l’oppression des femmes ou est-ce un métier comme un autre? Ou encore, entendu récemment à l’émission Droit de parole de Télé-Québec sur la prostitution : est-ce une activité légitime ou destructrice? Ou encore : est-ce une exploitation ou un travail? Pour Stella, exprimée ainsi, cette opposition est problématique, entre autres parce que les abolitionnistes se trouvent à opposer, d’un côté, un jugement de valeur et, de l’autre, une réalité.

------
T76 est une survivante... selon ce que je peux lire et comprendre.
 
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z/m(Ret)

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Feb 28, 2007
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traveller_76 said:
Dis moi chère Amélie, femme d'idées, ôter l'article 212 du code criminel aidera en quoi les femmes prostituées?
Je dirais que, faute de modèle éprouvé, on ne sait pas en quoi... à moins bien sûr qu'on ne se complaise dans la pensée magique.
 

z/m(Ret)

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Feb 28, 2007
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Article 212

Proxénétisme
212. (1) Est coupable d'un acte criminel et passible d'un emprisonnement maximal de dix ans quiconque, selon le cas :
a) induit, tente d'induire ou sollicite une personne à avoir des rapports sexuels illicites avec une autre personne, soit au Canada, soit à l'étranger;

b) attire ou entraîne une personne qui n'est pas prostituée vers une maison de débauche aux fins de rapports sexuels illicites ou de prostitution;

c) sciemment cache une personne dans une maison de débauche;

d) induit ou tente d'induire une personne à se prostituer, soit au Canada, soit à l'étranger;

e) induit ou tente d'induire une personne à abandonner son lieu ordinaire de résidence au Canada, lorsque ce lieu n'est pas une maison de débauche, avec l'intention de lui faire habiter une maison de débauche ou pour qu'elle fréquente une maison de débauche, au Canada ou à l'étranger;

f) à l'arrivée d'une personne au Canada, la dirige ou la fait diriger vers une maison de débauche, l'y amène ou l'y fait conduire;

g) induit une personne à venir au Canada ou à quitter le Canada pour se livrer à la prostitution;

h) aux fins de lucre, exerce un contrôle, une direction ou une influence sur les mouvements d'une personne de façon à démontrer qu'il l'aide, l'encourage ou la force à s'adonner ou à se livrer à la prostitution avec une personne en particulier ou d'une manière générale;

i) applique ou administre, ou fait prendre, à une personne, toute drogue, liqueur enivrante, matière ou chose, avec l'intention de la stupéfier ou de la subjuguer de manière à permettre à quelqu'un d'avoir avec elle des rapports sexuels illicites;

j) vit entièrement ou en partie des produits de la prostitution d'une autre personne.

Idem
(2) Par dérogation à l'alinéa (1)j), est coupable d'un acte criminel et passible d'un emprisonnement maximal de quatorze ans quiconque vit entièrement ou en partie des produits de la prostitution d'une autre personne âgée de moins de dix-huit ans.

Infraction grave - vivre des produits de la prostitution d'une personne âgée de moins de dix-huit ans.
(2.1) Par dérogation à l'alinéa (1)j) et au paragraphe (2), est coupable d'un acte criminel et passible d'un emprisonnement minimal de cinq ans et maximal de quatorze ans quiconque vit entièrement ou en partie des produits de la prostitution d'une autre personne âgée de moins de dix-huit ans si, à la fois :
a) aux fins de profit, il l'aide, l'encourage ou la force à s'adonner ou à se livrer à la prostitution avec une personne en particulier ou d'une manière générale, ou lui conseille de le faire;
b) il use de violence envers elle, l'intimide ou la contraint, ou tente ou menace de le faire.

Présomption
(3) Pour l'application de l'alinéa (1)j) et des paragraphes (2) et (2.1), la preuve qu'une personne vit ou se trouve habituellement en compagnie d'un prostitué ou vit dans une maison de débauche constitue, sauf preuve contraire, la preuve qu'elle vit des produits de la prostitution.

Infraction concernant la prostitution d'une personne âgée de moins de dix-huit ans
(4) Est coupable d'un acte criminel et passible d'un emprisonnement maximal de cinq ans quiconque, en quelque endroit que ce soit, obtient ou tente d'obtenir, moyennant rétribution, les services sexuels d'une personne qui est âgée de moins de dix-huit ans ou qu'il croit telle.

Présomption
(5) Pour l'application du paragraphe (4), la preuve que la personne de qui l'accusé a obtenu des services sexuels ou a tenté d'en obtenir lui a été présentée comme ayant moins de dix-huit ans constitue, sauf preuve contraire, la preuve que l'accusé croyait, au moment de l'infraction présumée, qu'elle avait moins de dix-huit ans.

L.R. (1985), ch. C-46, art. 212; L.R. (1985), ch. 19 (3e suppl.), art. 9; 1997, ch. 16, art. 2.

Infraction se rattachant à la prostitution
213. (1) Est coupable d'une infraction punissable sur déclaration de culpabilité par procédure sommaire quiconque, dans un endroit soit public soit situé à la vue du public et dans le but de se livrer à la prostitution ou de retenir les services sexuels d'une personne qui s'y livre :
a) soit arrête ou tente d'arrêter un véhicule à moteur;
b) soit gêne la circulation des piétons ou des véhicules, ou l'entrée ou la sortie d'un lieu contigu à cet endroit;
c) soit arrête ou tente d'arrêter une personne ou, de quelque manière que ce soit, communique ou tente de communiquer avec elle.

Définition de "endroit public"
(2) Au présent article, "endroit public" s'entend notamment de tout lieu auquel le public a accès de droit ou sur invitation, expresse ou implicite; y est assimilé tout véhicule à moteur situé dans un endroit soit public soit situé à la vue du public.
L.R. (1985), ch. C-46, art. 213; L.R. (1985), ch. 51 (1er suppl.), art. 1.

Source : Code criminel - Partie VII : Maisons de désordre, jeux et paris
 

z/m(Ret)

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Feb 28, 2007
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Et si maintenant on abrogeait l'article 212

Proxénétisme

a) ne serait plus coupable quiconque induit, tente d'induire ou sollicite une personne à avoir des rapports sexuels illicites avec une autre personne, soit au Canada, soit à l'étranger;

b) ne serait plus coupable quiconque attire ou entraîne une personne qui n'est pas prostituée vers une maison de débauche aux fins de rapports sexuels illicites ou de prostitution;

c) ne serait plus coupable quiconque sciemment cache une personne dans une maison de débauche;

d) ne serait plus coupable quiconque induit ou tente d'induire une personne à se prostituer, soit au Canada, soit à l'étranger;

e) ne serait plus coupable quiconque induit ou tente d'induire une personne à abandonner son lieu ordinaire de résidence au Canada, lorsque ce lieu n'est pas une maison de débauche, avec l'intention de lui faire habiter une maison de débauche ou pour qu'elle fréquente une maison de débauche, au Canada ou à l'étranger;

f) ne serait plus coupable quiconque à l'arrivée d'une personne au Canada, la dirige ou la fait diriger vers une maison de débauche, l'y amène ou l'y fait conduire;

g) ne serait plus coupable quiconque induit une personne à venir au Canada ou à quitter le Canada pour se livrer à la prostitution;

h) aux fins de lucre, ne serait plus coupable quiconque exerce un contrôle, une direction ou une influence sur les mouvements d'une personne de façon à démontrer qu'il l'aide, l'encourage ou la force à s'adonner ou à se livrer à la prostitution avec une personne en particulier ou d'une manière générale;

i) ne serait plus coupable quiconque applique ou administre, ou fait prendre, à une personne, toute drogue, liqueur enivrante, matière ou chose, avec l'intention de la stupéfier ou de la subjuguer de manière à permettre à quelqu'un d'avoir avec elle des rapports sexuels illicites;

j) ne serait plus coupable quiconque vit entièrement ou en partie des produits de la prostitution d'une autre personne.

Tirez vos propres conclusions...
 
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amelie

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Jun 10, 2006
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Est ce que tout patron d'une compagnie normal pourrait être étiquetté comme pimps?

Il absorbe les coûts de l'entreprise. Téléphone, secrétaire, bureau, il a des employé qui travail pour lui...

Ce n'est pas donnée à tout le monde d'être un travailleur autonome.

Si mon boss avait su me garder je travaillerais encore pour lui, parce la vie d'agence est beaucoup plus simple et facile que la vie d'indépendante... mais seulement dans l'agence idéal. ...

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Hummm j'aime mieux le travail légale... à 8$ de l'heure!!! avec un boss qui me respecte. Ça vous va ça? Ah oui dans un dépanneur... avec des conditions de hold up fréquent.
 
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z/m(Ret)

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Feb 28, 2007
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amelie said:
Est ce que tout patron d'une compagnie normal pourrait être étiquetté comme pimps?

Il absorbe les coûts de l'entreprise. Téléphone, secrétaire, bureau, il a des employé qui travail pour lui...

Ce n'est pas donnée à tout le monde d'être un travailleur autonome.

Si mon boss avait su me garder je travaillerais encore pour lui, parce la vie d'agence est beaucoup plus simple et facile que la vie d'indépendante... mais seulement dans l'agence idéal. ...

----------

Hummm j'aime mieux le travail légale... à 8$ de l'heure!!! avec un boss qui me respecte. Ça vous va ça? Ah oui dans un dépanneur... avec des conditions de hold up fréquent.
Est-ce que cet argument est offert pour justifier l'abrogation de l'article 212?
 
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amelie

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Jun 10, 2006
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Moi je sais un truc... c'est qu'en agence j'ai beaucoup apris. Il y a eu la solidarité entre fille, qui m'on expliqué, et montrer des choses que je ne savais pas même à 30 ans. Les limites et tout... elle on répondu à mes questions.

Au tout début j'ai essayé de partir indépendante... et j'ai eu trop peur, je m'y prennais mal aussi. Je m'annonçais sur réseau contact... M'enfin entrer dans une entreprise qui a une structure, j'ai apris beaucoup à leur contact. Je ne peux le nier et j'apprends encore. Moi mon expérience à été très bien. Personne ne m'as forcer à faire ce que je ne voulais pas. Sûrement que ça se passe pas toujours comme ça. Je veux bien vous croire. Mais mon expérience à moi était très bonne. Ou je pognais les nerfs c'était plus à cause de la réceptionniste qui vendait plus les autres filles parce que moi j'avais déjà fait des calls et elle voulait que les autres en fasse aussi... mais ça c'est une autre histoire.

Le fait de ne pas être en agence souvent m'isole, c'est pas pour rien que je vais dans des gts... et que je cherche le social.

Comme on apprend pas le métier d'escorte encore à l'école... moi c'est l'agence qui m'as enseigné les façons de faire.

Alors je crois bien qu'il y a des bons cadre de travail et il y en a aussi certainement de très mauvais, j'ai juste pas eu la chance de les connaîtres. Même si je sais que certaine filles on eu des pimps pas très joyeux.

parce que les lois telle quel sont... un boss d'agence, une secrétaire, le chauffeur vie des fruits de la prostitutions. Ils sont tous illégale.

Faire du out call sans avertir personne... moi je trouve ça dangeureux.

Même faire de la pub dans le journal ou sur internet pour du recrutement de personnel... selon cette loi c'est illégal. ((d) induit ou tente d'induire une personne à se prostituer, soit au Canada, soit à l'étranger))
 
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La Femme

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Jan 6, 2008
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Je n'ai jamais travaillé en agence et je crois avoir tout de même très bien appris. Les boards sont une source intarissable d'information pour une débutante. Les agences ne sont donc pas un passage obligé.

De plus, n'oublie pas qu'il y a en général une différence énorme entre commencer ce métier à 18 ans et le commencer à 30 ans.
 

amelie

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Jun 10, 2006
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Je sais bien... mais j'ai connu le bord bien après... et c'est justement une fille de l'agence qui me l'a fait connaître.

Aussi après le call dès fois j'avais besoin de parler... et je trouvais une oreille. Pas juste les murs.
 
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Toronto Escorts