On en parle encore!!! le jugement s'en vient!!!
http://www.24hmontreal.canoe.ca/24hm...13-160241.html
Actualités
Prostitution : une décision attendue de pied ferme au Québec
Une décision prochaine de la Cour supérieure de l'Ontario sur la légalisation possible de la prostitution sème la discorde entre féministes et organisations de défense des droits des travailleuses du sexe.
La Cour supérieure devrait rendre son verdict dans les prochaines semaines sur la requête de la militante Terry-Jean Bedford et des travailleuses du sexe Valerie Scott, 51 ans, et Amy Lebovitch, 30 ans, qui ont demandé il y a un an l’invalidation des dispositions du Code criminel concernant la prostitution.
Selon les plaignantes, les trois articles de loi qui interdisent la tenue d’une maison de débauche, la sollicitation et la prostitution contreviennent au droit à la sécurité et à la liberté de la Charte des droits et libertés canadiennes.
Pénaliser les clients et proxénètes
Si celles-ci obtiennent gain de cause, la prostitution pourrait être décriminalisée à la grandeur du pays, un scénario « peu probable », mais qui effraie tout de même la Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLES).
« Cela créerait un vide juridique. Nous pensons que le Code criminel canadien doit être modifié, mais il ne faut pas abolir les articles concernant la prostitution. Il faudrait plutôt criminaliser l’achat de services sexuels pour pénaliser ceux qui tirent profit de la prostitution, comme les clients et les proxénètes, et laisser les femmes tranquilles », soutient la porte-parole Diane Matte.
Selon cette dernière, plusieurs études démontrent que la décriminalisation de la prostitution a été bénéfique à plusieurs pays scandinaves qui ont constaté une baisse de la traite des femmes et de la prostitution grâce à cette mesure.
Deux interprétations d’une même réalité
L’organisme Stella, qui vient en aide aux travailleuses du sexe, soutient au contraire que la criminalisation des clients dans les pays nordiques a causé une augmentation de la violence envers les femmes qui pratiquent la prostitution.
« Nous avons d’ailleurs documenté en 2001 le fait que la Ville de Montréal, sous la pression de groupes conservateurs, a procédé à l’arrestation massive de clients, sur une période de trois mois. Durant cette période, les travailleuses du sexe que nous rencontrons nous ont rapporté subir des attaques trois fois plus violentes et cinq fois plus d’actes violents avec arme blanche », affirme coordonnatrice Émilie Laliberté.
Stella souhaite donc que les travailleuses du sexe remportent leur combat en Cour supérieure, alléguant que les femmes qui pratiquent la prostitution seront mieux protégées et plus à l’aise de dénoncer des agressions à police.
La prostitution n’est ni légale, ni illégale au Canada. Par contre, certaines de ses activités, comme les maisons closes, le racolage de clients et le proxénétisme sont interdites.
http://www.24hmontreal.canoe.ca/24hm...13-160241.html
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Prostitution : une décision attendue de pied ferme au Québec
Une décision prochaine de la Cour supérieure de l'Ontario sur la légalisation possible de la prostitution sème la discorde entre féministes et organisations de défense des droits des travailleuses du sexe.
La Cour supérieure devrait rendre son verdict dans les prochaines semaines sur la requête de la militante Terry-Jean Bedford et des travailleuses du sexe Valerie Scott, 51 ans, et Amy Lebovitch, 30 ans, qui ont demandé il y a un an l’invalidation des dispositions du Code criminel concernant la prostitution.
Selon les plaignantes, les trois articles de loi qui interdisent la tenue d’une maison de débauche, la sollicitation et la prostitution contreviennent au droit à la sécurité et à la liberté de la Charte des droits et libertés canadiennes.
Pénaliser les clients et proxénètes
Si celles-ci obtiennent gain de cause, la prostitution pourrait être décriminalisée à la grandeur du pays, un scénario « peu probable », mais qui effraie tout de même la Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLES).
« Cela créerait un vide juridique. Nous pensons que le Code criminel canadien doit être modifié, mais il ne faut pas abolir les articles concernant la prostitution. Il faudrait plutôt criminaliser l’achat de services sexuels pour pénaliser ceux qui tirent profit de la prostitution, comme les clients et les proxénètes, et laisser les femmes tranquilles », soutient la porte-parole Diane Matte.
Selon cette dernière, plusieurs études démontrent que la décriminalisation de la prostitution a été bénéfique à plusieurs pays scandinaves qui ont constaté une baisse de la traite des femmes et de la prostitution grâce à cette mesure.
Deux interprétations d’une même réalité
L’organisme Stella, qui vient en aide aux travailleuses du sexe, soutient au contraire que la criminalisation des clients dans les pays nordiques a causé une augmentation de la violence envers les femmes qui pratiquent la prostitution.
« Nous avons d’ailleurs documenté en 2001 le fait que la Ville de Montréal, sous la pression de groupes conservateurs, a procédé à l’arrestation massive de clients, sur une période de trois mois. Durant cette période, les travailleuses du sexe que nous rencontrons nous ont rapporté subir des attaques trois fois plus violentes et cinq fois plus d’actes violents avec arme blanche », affirme coordonnatrice Émilie Laliberté.
Stella souhaite donc que les travailleuses du sexe remportent leur combat en Cour supérieure, alléguant que les femmes qui pratiquent la prostitution seront mieux protégées et plus à l’aise de dénoncer des agressions à police.
La prostitution n’est ni légale, ni illégale au Canada. Par contre, certaines de ses activités, comme les maisons closes, le racolage de clients et le proxénétisme sont interdites.