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Montreal Escorts

Jeunes filles sous influence

amelie

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Jun 10, 2006
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Laval
Ziggy Montana said:
Qu'une femme fasse le choix éclairé de se prostituer, qu'elle le fasse pour des raisons qui lui sont propres, réfléchies, qu'elle le fasse pour "faire un coup d'argent", pour assouvir un fantasme, peu importe en autant que ces raisons soient vraiment les siennes, c'est une chose et c'est bien, très bien même. Sauf que - et c'est là je pense une question fondamentale - qu'est-ce qui amène un jour des jeunes femmes entre 16 et 20 ans à se demander si elles devraient se prostituer ou non? Qu'est-ce qui fait que ces femmes, à peine sorties de l'adolescence, sont un jour confrontées à ce choix alors que plusieurs autres ne le sont pas? L'amour du métier? À 17 ans? Pense pas...


Je crois sincèrement que tout travail peu importe lequel... passion ou non, l'argent mène à une autonomie financière. On peu choisir du 8$ de l'heure, du 12, du 20... il y a plein de choix possible. La vie ce n'est que des choix et on vie avec les conséquences de nos choix. Raisonnable ou non... éclairé ou non...
 

z/m(Ret)

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Feb 28, 2007
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Argumentatum ad fugitum

iMaude said:
Je crois sincèrement que tout travail peu importe lequel... passion ou non, l'argent mène à une autonomie financière. On peu choisir du 8$ de l'heure, du 12, du 20... il y a plein de choix possible. La vie ce n'est que des choix et on vie avec les conséquences de nos choix. Raisonnable ou non... éclairé ou non...
Je n'en disconviens pas sauf que cela ne répond aucunement à la question que je posais: qu'est-ce qui fait qu'une ado se retrouve soudainement confrontée à un tel choix alors qu'une autre ne l'est pas? Quelle est la différence? Est-ce que cette différence s'explique?
 

Samy

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Feb 8, 2004
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tu rêves, tu rêves

...puis, on t'offre de l'attention, des sorties, des verres...

ça évolue...

Il y a une mec...Tellement charmant!Il t'invite chez lui, il a un appartement.

Tu es jeune, il est plus mature...tu lui donnes une image de père parfait...

Il a des amis... bien charmants ;)

Il te dit que pour te garder avec lui, tu dois offrir à ses amis le même genre d'affection que tu lui gardes, à lui, ta figure du père parfait.

Première trahison...

Ils t'enveloppent, te ''protègent'' .. Trop de pères, trop de galères, mais pas assez de revères pour laisser tomber.

Ils te montrent plus d'argent que tu n'en as jamais vu, plus de gens ''importants'' que tu n'en as jamais connus...

Ils te demandent, CES charmants nouveaux ''parents'', d'ouvrir tes horizons à ces gens SI importants...

Deuxième trahison

Bizarrement, les gens importants ne finissent plus d'affluer.Tu vois toujours plus d'argent, mais tes charmants ''parents'' ne t'offrent jamais plus qu'une bouchée.

Tu espères toujours être récompensée par ton charmant coup de foudre du début... Mais te voyant si solidement entourée, il t'a depuis très longtemps laissée tombée..

On te retrouve très souvent annoncée comme une jeune débutante bien expérimentée.. toi à 15 ans et tes trois ans de métier en photo au visage caché sur un site bien coté..................................


C'est tellement fréquent ici, à Montréal ,que ce n'est pas si facile de le reconnaître. Un peu de maquillage, des talons trop hauts... Il faut comprendre que s'il y a une si grande offre, c'est qu'il y a une forte demande.
On peut tout blâmer (avec raison) sur les gangs de rue, mais la prostitution juvénile est un phénomène international et celle-ci n'existerait pas si personne n'exigeait ce genre de service.Certaines destinations sont reconnues pour ce genre de prostitutions et Montréal en est un d'entre elles.


Certaines des personnes et amis que vous côtoyez font peut-être même partie de cette clientèle!

Alors qui est à blâmer...La société? La famille? les gans de rues? La clientèle? Le manque de support? La DPJ ? La charmante et SI consciencieuse police? Qui?


xxxx

Sam
 
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z/m(Ret)

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Feb 28, 2007
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Elizabeth said:
Maude, on peut se concentrer sur les aspects positifs du travail tout en prenant conscience que pour bien des femmes, la prostitution est dévastatrice.
C'est ça. La raison du mieux informé. Comprendre aussi les motivations de chacun des acteurs à travers le processus du recrutement. 14, 15, 16, ou 17 ans, c'est pour plusieurs filles un âge critique, sorte de rituel de passage à l'âge adulte qui souvent les incite à chercher, chez de purs étrangers qui apparaissent soudainement dans leurs vies, le réconfort dont elles ont besoin.

Les recruteurs sont bien au fait de cette composante émotionnelle qui préexiste chez les candidates qu'ils visent.
 

z/m(Ret)

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Feb 28, 2007
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Samy said:
...puis, on t'offre de l'attention, des sorties, des verres...

ça évolue...

Il y a une mec...Tellement charmant!Il t'invite chez lui, il a un appartement.

Tu es jeune, il est plus mature...tu lui donnes une image de père parfait...

Il a des amis... bien charmants ;)

Il te dit que pour te garder avec lui, tu dois offrir à ses amis le même genre d'affection que tu lui gardes, à lui, ta figure du père parfait.

Première trahison...
Exactement - merci de l'avoir si bien illustré - à cet âge-là, tout se joue au niveau du rapport affectif: une fois le rapport de confiance bien établi, ne resque plus qu'à le briser, une trahison à la fois, en cherchant toujours à déplacer plus loin les limites du tolérable.
 

amelie

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Jun 10, 2006
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Ziggy Montana said:
Je n`en disconviens pas sauf que cela ne répond aucunement à la question que je posais: qu`est-ce qui fait qu`une ado se retrouve soudainement confrontée à un tel choix alors qu`une autre ne l`est pas? Quelle est la différence? Est-ce que cette différence s`explique?

Une explication facile, le soutient financier des parents qui t`aide à payer tes études... Il y a de multitude explication possible on est pas sortie du bois si on essaye de toute les trouver... ce qui revient à l`autonomie financière, si personne ne t`apuis de ce côté, faut bien trouver une source pour subvenir à ses besoins.

Et comme n`importe quel métier, si tu n`es pas heureux, heureuse, améliore t`es condition de travail ou change de domaine ou devient ton propre patron. Toute les jobs on de bon côté et de moins bon, rien de nouveau là dedans... Moi j`étais dans un domaine ou la pression du travail était très forte. Stress du dead line continuelle, j`étais plus capable et j`en voyais plus le but. J`ai chercher un travail ou la dynamique était plus humaine, sociale et écologique et j`en ai trouvé un. Pour les côtés néfaste... je crois que ça revient toujours à faire des choses qu`on a pas envie de faire, c`est de se retrouver dans une position de nouveau-esclave... les salariés... Aussi ce qui est et qui m`a pris du temps à vivre avec, c`est toute les pensés lié à ça. Le jugement des autres, le jugement qu`on porte nous même sur la prostitution. Même si c`est le plus vieux métier du monde, les préjugés laisse des traces dans nos esprits. C`est pas pour rien que j`essaie de me convaincre du contraire et c`est pour ça que je suis à l`aise avec la profession... https://merb.cc/vbulletin/showthread.php?t=22577 Si je pense que je suis rendu au plus bas, je vais le croire, et je vais me détruire. Si je pense que je peux faire une différence dans le monde et apporter de l`amour, de l`affection, de la tendresse... Ma logique, sauvegarde ma conscience. C`est comme ça que j`arrive a ne pas me détruire. J`écoute pas toute les fausses croyance et je trouve du beau dans ce que je fais. Sinon effectivement que je me détuit.

Si pour elle la prostitution est dévastatrice... je crois qu`elle ne sont pas à leur place. Ou tout simplement elle on cru, et fait le pire métier du monde... pas le plus vieux... le pire.
 
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amelie

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Jun 10, 2006
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traveller_76 said:
iMaude: Je ne sais pas si tu as remarqué, mais le sujet était... la prostitution juvénile? Si ta logique sauvegarde ta conscience, tant mieux, et si tu as fais le choix de façon éclairée, tant mieux aussi. Je n'ai jamais, et je ne crois pas que personne ici ne l'ait non plus fait, suggéré que toutes les femmes là-dedans s'auto-détruisaient, ni que t'étais pris dans le déni si tu ne l'admettais pas. Et le livre de Nelly Arcan, c'est une expérience personnelle. Encore une fois ça ne veut pas dire que tu doives penser comme elle, ni lire son livre.

Je sais très bien que ce n'est pas le sujet... Je répondais aux questions qui m'ont été posés...
 

amelie

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Jun 10, 2006
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traveller_76 said:
Pas certaine que je te suis... On peut choisir de faire 20$ de l'heure quand on a pas fini le secondaire, ou même le cégep? Ou peut-être suis-je dans le mauvais thread et on parle de femmes adultes diplômées universitaires... J'ai bien du avoir 15 jobs à part d'escorte. J'avais beau être vendeuse ou réceptioniste dans un hôtel, avoir la promotion, devenir gérante de boutique ou de dépanneur, j'ai jamais réussit à faire 20$ l'heure avant d'avoir un bac (j'admet n'avoir jamais été serveuse ou barmaid... il semblerait que ce salaire soit possible dans certains restos et les bars. J'aurais pas eu la patience ;)).

Et 20$ l'heure, c'est pas grand chose. C'est quoi, 30-35000 par année?

t76

Si je me permet de répondre à cette question, pour avoir 20$ de l'heure, c'est possible sans même l'université ou le cegep, un dep fait en masse l'affaire. Ensuite il reste l'expérience, le talent, et la reconnaissance de l'employeur et le tour est joué. Oui c'est environ 32000$ par an c'est décourangeant non? En même temps on peu bien vivre avec ça... Il suffit juste d'avoir encore la passion pour ce métier...
 
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sarahxxx

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Apr 2, 2007
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Ayant moi-meme une annee ou j'ai perdue la memoire J'espere ne jamais la retrouver , croyez-moi. Je n'etais parcontre pas mineure(18 ans n'est qu'un chiffre ca ne veut dire en aucuns cas qu'on est mature malgre qu'on associe souvent ce chiffre a ce terme.) ...mais une jeune femme de 18 ans qui pour se venger des hommes et des femmes a commencer a faire payer ceux-ci pour son cul...pour etre heureuse ou oublier, drogues fortes, plus d'argent et plus de drogue ,cercle vicieux...Un jour (environ un an plus tard)je me suis reveillee dependante et ayant atteint le bas fond dilemme ... Jai choisi le bon cote, par moi-meme sans therapie et ma volonte m'a sortie de tout ...Maintenant mature et serene a 26 ans je ne veux pas debloquer ma memoire, cette annee la c'est du passe.

Sarahxxx
 

amelie

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Jun 10, 2006
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Elizabeth said:
Un DEP fait en masse l'affaire? Pour une femme? Dans quels domaines, dis-moi?

http://ch.monemploi.com/sec_pro/A/165Assistancedentaire.html
Pour ne nomer que celui là avec de l'expérience c'est possible d'arriver à ce salaire... Mais c'est sûre que ce n'est pas la voie la plus facile. Faut étudier et faire ces preuves.

Tandis que l'industrie, recrute constament... ne demande en plus aucune expérience, pas même un diplôme.

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Oui c'est possible avec 12 ou 14 ans d'expériences... mais pas la première année...
Effectivement pas la majorité mais c'est possible. D'autre dep aussi...
 
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z/m(Ret)

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Feb 28, 2007
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sarahxxx said:
Maintenant mature et serene a 26 ans je ne veux pas debloquer ma memoire, cette annee la c'est du passe.
Tu n'es pas tenue de répondre si tu préfères ne pas t'avancer plus loin sur ce terrain, mais as-tu parfois l'mpression de traîner un malaise, un peu comme si quelque chose d'irrésolu cherchait à "sortir" mais n'y parvenait pas parce que, justement, tu as "bloqué" ta mémoire? Je pose la question en employant des termes et une formulation vagues afin d'ouvrir plus grand le champ de réponses possibles.

Je la pose aussi parce que le mécanisme d'oubli que tu as mis en place m'apparaît à l'opposé de ce que le concept de "résilience" - lequel est à la base de la psychologie moderne - suggère, à savoir prendre acte de son traumatisme pour éventuellement ne plus souffrir de ses effets.
 

sarahxxx

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Apr 2, 2007
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La vie que j'ai presentement est la motivation pour la continuite et non a la rechute.La page de mes 18 ans est tournee et je ne compte en aucuns cas y retournee.J'ai maintenant trop a perdre pour meme penser a ce temps-la.Il faut s'aider parcontre, toxicomane un jour toxicomane toujours meme si ca fait des annees , il ne faut eviter de se mettre dans des situations qui pourraient mener a une rechute. Toujours rester positive , garder le moral et motivation... Quelques outils pour la clef du succes!
 

z/m(Ret)

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Feb 28, 2007
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traveller_76 said:
Monsieur Montana (Parisien?), vous semblez savoir de quoi vous parlez ;) Intéressée à connaitre le fond de votre pensée sur le sujet
Savoir de quoi je parle dans le sens que j'aurais une connaissance particulière, voire spécialisée, du sujet qui me ferait poser comme une autorité en la matière? Vraiment pas. J'ai cependant deux choses à mon actif que je veux bien partager en avertissant cependant que le commentaire que je suis sur le point de faire ne devrait aucunement remplacer un diagnostic médical, pour aussi peu que quelqu'un, ici, ressente le besoin de consulter.

Précautions oratoires faites, il y a deux auteurs qui sont à l'origine de ma réflexion: le premier est un psychiatre et neurologue contemporain que j'ai très peu lu, Boris Cyrulnik, dont une grande partie de l'oeuvre est marquée par le thème de la "résilience", et un romancier français du début du XXe siècle, Marcel Proust, dont l'oeuvre cathédralesque intitulée A la recherche du temps perdu, plusieurs manuscrits non publiés et l'énorme correspondance ont meublé plusieurs années de ma vie, et d'ou', je le crois, j'ai tiré le meilleur enseignement sur l'idée de "réminiscence".

On parlait de mémoire, plus précisément de celle qu'on efface, volontairement ou pas, mais dans les deux cas suivant des mécanismes psychologiques bien précis, et j'ai posé la question à savoir si l'oubli d'épisodes traumatisants efface pour autant le traumatisme. En posant la question, j'avais autant Cyrulnik que Proust en tête. Je ne connais pas la position exacte de Cyrulnik sur cette question, à supposer qu'il en ait une, sauf que l'idée de résilience qu'il propose comme principe à la base du processus de guérison semble en indiquer une. La résilience c'est cette capacité humaine (que Cyrulnik détecte déjà chez l'enfant) de prendre acte de son traumatisme pour se sortir de la dépression. Le travail du thérapeute, si j'ai bien compris sa pensée, consisterait ainsi à accompagner le patient (ou client) à travers ce processus.

Une telle approche m'apparaît aller à l'encontre de la stratégie de l'oubli puisque, justement, on demande au patient de se "souvenir".

La représentation proustienne du fonctionnement de la mémoire me donne de la matière pour étoffer mon commentaire. Pour qui a lu Proust, le drame du coucher, surgit, après plusieurs années, d'une tasse de thé, comme si ce drame se vivait, par le phénomène de la réminiscence, pour la première fois. Le jeune Marcel, défiant l'autorité paternelle pour s'approprier de la mère, un soir d'agitation, n'a pas été vécu par Marcel, l'enfant, qui n'aura, somme toute, fait figure de fantôme - absent; c'est Marcel, adulte, qui avait oublié l'épisode (voire jamais enregistré parce qu'il n'y était pas complètement?), qui le vis (et non pas qui le revis) pour la première fois.

Par parenthèse, je suis assez confiant que mon interprétation de la réminiscence proustienne est correcte. J'ai dû relire tout le cycle de Combray une centaine de fois, sans exagérer, et presque autant de fois les nombreuses esquisses de ce passage qui ne sont publiées qu'en marge du texte, et je reconnais toujours le même lapsus (je te laisse le trouver si le coeur t'en dit mais on pourra en reparler). Or, l'acte narratif réminiscent du passé donnant au narrateur le recul nécessaire pour ajuster sa mémoire, comment se fait-il alors qu'il soit néanmoins perturbé au point de mêler la chronologie des événements? Proust, l'auteur, d'une esquisse à l'autre (il y en a plus d'une douzaine), aurait pu corriger le tir mais ne l'a pas fait, laisant subsister un lapsus évident qui, je le crois, n'es pas sans signification. Parenthèse fermée.

Si je ramène les deux auteurs dans le champ d'une seule pensée, je dirais qu'on n'oublie pas l'événement traumatisant (si "oublier" est compris dans le sens d'"effacer") mais plutôt qu'on ait fait en sorte de ne pas le voir alors qu'il se produisait. Ne pas le voir, cependant, n'implique pas qu'on ne l'ait pas "enregistré" et qu'il ne vit pas, quelque part, en nous, et qu'il ne produit pas ses effets. Le souvenir existerait en mode de latence, comme dirait Freud, il ne serait pas perdu de même qu'il ne créerait rien. Il ne ferait que se transformer (en mal de vivre, peut-être, ou autrement).

Si je suis bien Cyrulnik, est-ce que guérir ne reviendrait pas à transformer le négatif en du positif en prenant acte du négatif?

nb: je ne me suis pas relu. Désolé pour les fautes et les bris de syntaxe...
 
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