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Montreal Escorts

Un pas en avant... Décriminaliser la prostitution

z/m(Ret)

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Feb 28, 2007
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Elizabeth said:
Permettre à celles qui ont choisi ce métier avec sérénité de l'exercer sans subir de préjugés ni souffrir d'isolement. (...) De par mon vécu, le deuxième combat m'interpelle davantage puisqu'il me touche personnellement.
La stigmatisation de la prostituée est si fortement enracinée dans notre culture que je vois mal, à court et moyen terme, comment ce métier en viendra à se débarrasser des préjugés dont il souffre. Le langage s'est raffiné, on le sait, il est moins cru mais les relents du vieux lexique demeurent bien en place: les gens vont encore "aux putes", n'est-ce pas? Ou aux "sauteuses", etc. Le vocabulaire c'est une chose mais les perceptions, elles, n'ont pas changé autant que nécessaire: le discours hygiéniste du XIXe siècle Français a produit son lexique, lequel s'est transporté jusqu'à nos jours de sorte que, selon la perception la plus large (et souvent la plus ignorante), la prostituée est "sale", une sorte de suppôt de maladies vénales, mais aussi "moralement sale".

Savoir remonter aux origines plus lointaines des perceptions d'aujourd'hui, je le pense, c'est aussi se donner une chance de les débusquer et éventuellement de les détruire - c'est un processus pénible et long qui n'offre aucune garantie de résultats. Sur une note positive, les noirs se sont longtemps battus pour faire reconnaître qu'ils sont, eux aussi, des êtres humains et qu'ils ont eux aussi des droits, au même titre que les blancs. Au début, la lutte semblait une peine perdue mais aujourd'hui on se félicite de l'avoir menée. Je pense qu'on se félicitera un jour d'avoir mené le même combat pour la cause des travailleuses du sexe.

(Ici je commence à me défouler) Au sujet de la lutte de la reconnaissance des droits des noirs, il restera toujours bien des vestiges archaiques: le KKK existe toujours, les tensions raciales entre blancs et noirs existent toujours; plus près de nous sur un forum de discussion dont le fond est bleu, les préjugés les plus idiots sont colportés, hypocritement sous forme de blagues, par de sombres morons qui auraient intérêt à se sortir la tête de cet orifice qui se situe dans leurs soubassements et qu'ils doivent sûrement confondre avec leurs chapeaux parce que, franchement, ça fait dur! :mad:
 

z/m(Ret)

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Feb 28, 2007
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traveller_76 said:
T'aurais pas été un bon catholique plus jeune? ;)

Tu rêves beau. Et alors si ce l'est trop?

t76
Je serais plutôt du genre à me faire excommunier par le prêtre, si seulement j'étais allé à l'église plus souvent que mon baptême et ma première communion! Voilà pour le catholicisme.

Pour le reste, rêver sert à mettre en vigueur des barèmes, la tentation égalitaire en étant un qui, s'il ne devait pas se réaliser, aura au moins servi de cadre idéologique à une action de terrain. Et pourquoi pas? Les détracteurs de l'idéologie sont souvent ceux qui en défendent une autre à leur insu car - qui disait cela? - "tout est idéologie". Je comprendrais plutôt les différences de sensibilité et d'allégeances, non pas comme étant comprises entre les pôles pragmatiques et idéologiques, mais bien en termes de "vitesse": les réformistes sont pressés, les révolutionnaires le sont davantage et les réactionnaires, craignant ou méprisant le changement, stagnent. Globalement, je perçois les changements durables comme étant ceux qu'on apporte lentement - d'ou' la réflexion théorique et aussi l'appel de l'histoire - alors que, localement, là ou' l'urgence le réclame, je prônerais une approche beaucoup plus radicale (comme je l'ai déjà expliqué ailleurs, certains l'ayant compris, d'autres non).

C'est du cas par cas: il faut savoir seulement adapter sa vitesse.

Dans le cas du travail du sexe, il faut savoir rallier les deux approches, la radicale et la réfléchie, et savoir employer la bonne approche selon les enjeux en cause. Voilà...
 
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Lupin

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May 30, 2005
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Évolution des mentalités

Elizabeth said:
Et si la décriminalisation aidait à faire évoluer les mentalités? Et si c'était un message envoyé à la société? Un message disant : "après mûres réflexions, on considère que la prostitution n'est pas si immorale qu'on l'a cru par le passé"... À partir de là, peut-être pourrions nous, petit à petit, considérer un début d'ouverture chez bien des gens.

Évidemment, ce ne serait que le début d'une série de changements. Du moins, je le suppose et l'espère. Mais il faut bien commencer quelque part, non?

Tu as bien raison mais comment faire le premier pas. Un message est une bonne chose, mais sous quelle forme, par quel médium.
Faire évoluer une mentalité sociale est une longue et parfois pénible aventure.
 

z/m(Ret)

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Feb 28, 2007
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Elizabeth said:
C'est pourquoi je pense qu'il est important de mettre aussi l'accent sur les travailleuses du sexe qui sont à l'aise avec leur métier. Idéalement, il faudrait qu'elles aient le courage de parler ouvertement de leur occupation, qu'elles expliquent de quelle façon elles gèrent leur "carrière" (...) Bien sûr, comme tu le faisais remarquer, cette lutte va de pair avec celle de l'égalité des sexes. Par exemple, comment accepter qu'une femme soit heureuse en tant que courtisane si on considère la sexualité féminine moins importante et valable que celle de l'homme?
Je ne regarde presque jamais la télé mais ce soir, parce que le hockey était à l'honneur chez les amis chez qui j'étais invité, je me suis laissé aller à la regarder. Entre les arrêts de jeu et les périodes, il y avait cette pub de cologne ou de parfum - je ne sais plus: AXE, quelque chose comme ça - que la chaîne répétait et dans laquelle une très aguichante demoiselle en bikini trémoussait son joli derrière devant un livreur de je-ne-sais-trop-quoi qui en bavait de désir (et moi de même, je l'avoue: elle avait vraiment un popotin de première!)

Crise d'apoplexie passée et mes sens retrouvés, je venais d'assister à l'une de ces nombreuses manifestations de la femme-objet. Certains, en voyant la pub avec horreur, protesterons, crierons l'anathème et peut-être la firme de marketing modifiera-t-elle la pub ou la retirera-t-elle ou peut-être fera fi du tollé de protestations. Dans un cas comme dans l'autre, la preuve est faite encore une fois que les vieux relents sexistes habitent encore le discours médiatique. Une telle attitude publicitaire pourra être censurée autant qu'on le voudra ou - sinon - critiquée fortement (ce qui est quand même une nécessité), le fait demeure qu'une évolution véritablement avérée de la condition de la femme vers l'égalité en sera une qui aura mis en place les conditions nécessaires pour que ce genre de pub sexiste disparaisse de lui-même.

Je pense qu'il en va de même pour la prostitution telle qu'on la connaît aujourd'hui sous sa forme la plus diffuse (et la plus négative): celle-ci disparaîtra d'elle-même à un moment donné de l'évolution de la condition de la femme vers l'égalité (si cette tendance se maintient, évidemment).

D'ici là, on continue de parler de prostitution et tu proposes que l'accent sois mis également sur une forme quelque peu idéalisée de la prostitution mais, il faut quand même se poser la question, sur quelle tribune doit-on mettre cet accent? Dans les écoles, dans le cadre d'un enseignement sur la sexualité? De façon réaliste, on n'est pas près de voir ce jour! Imagine-toi un prof faisant l'apologie de la prostituée comme étant la manifestation ultime d'émancipation féminine: le pauvre prof va se faire arracher la tête à la prochaine réunion de parents!

Un reportage télé? Le premier reporteur qui osera présenter la prostitution sous un tel angle positif, se fera rapidement rabrouer, rapports en main, par n'importe qui a le moindre contact avec les réalités du métier! Et ils auraient raison: la négativité accolée à la prostitution n'est pas uniquement question d'image; elle trouve encore davantage sa source dans la réalité.

Ma réponse va sûrement te décevoir mais je pense que les problèmes d'image de la prostitution ne se règleront pas - disons - à l'interne, c'est-à-dire par l'entremise d'un discours sur la prostitution qui se voudrait éducatif. Ce discours a sans doute sa place mais il ne mènera pas loin si certains changements culturel et social en profondeur ne se font pas.
 

z/m(Ret)

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Feb 28, 2007
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Elizabeth said:
Est-ce que le gouvernement accepterait de décriminaliser quelque chose d'absolument répréhensible et immoral?
Ce qui est immoral à une époque ne l'est plus nécessairement à une autre époque: il n'y a pas si longtemps, l'accouplement interracial aurait soulevé l'indignation la plus complète du bon paroissien blanc et bien-pensant: aujourd'hui c'est une pratique qui passe presque inaperçue. Il en sera bientôt de même pour le mariage gai: on soulève des débats ces jours-ci autour de la question, les réactionnaires s'indignent, mais un jour ça finira aussi par passer inaperçu. Il en ira sans doute ainsi de la prostitution mais je ne suis pas certain qu'on le verra de notre vivant.
 

amelie

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Jun 10, 2006
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Vive Harper...

c'est trop ironique comment harper depense 100$ million pour un musée
des droits humains, au lieu des droits humains même!

PRIME MINISTER HARPER ANNOUNCES AGREEMENT
TO CREATE THE CANADIAN MUSEUM FOR HUMAN RIGHTS

April 20, 2007
WINNIPEG

Prime Minister Stephen Harper today announced that Canada's New
Government has reached an agreement with four public and private
sector partners to establish the Canadian Museum for Human Rights in
Winnipeg.

The museum, which would be the first national museum built outside
the National Capital Region, will portray, promote and celebrate the
history and evolution of human rights in Canada.

"Rights only flourish in free, democratic societies like Canada,
where the principles of fairness, pluralism, and justice are embedded
in the history of the country and the values of its people, as well as
the laws of their governments, " Prime Minister Harper said.

The Government's partners in the project are the Province of
Manitoba, the City of Winnipeg, the Friends of the Canadian Museum for
Human Rights, and the Forks Renewal Corporation. The federal
commitment of $100 million is contingent on its partners raising $165
million towards the cost of the museum.

"Never before has there been a collaboration of this scale to develop
a national museum, but if ever there were a Canadian cultural
institution suited for a private-public partnership, it is this one,
because human rights can never be the exclusive preserve of the
state," added the Prime Minister.

The Canadian Museum of Human Rights, the vision of the late I.H.
"Izzy" Asper, will be established in downtown Winnipeg at the Forks of
the Red and Assiniboine Rivers, which has long been renowned as a
place where Canada's diverse First Peoples traditionally met to
resolve their differences peacefully.

------

Mais bon avec Harper au pouvoir... on sais bien ça ne sera pas chose facile.

Le problème avec le fait de parler... c'est qu'illégale... (ben oui je suis fatiguante avec ça) les anciennes sont plus porté à prendre la parole que celle qui le partique encore.

Si une pétitions circulait genre http://www.ondortcommeunebuche.com/fr/index.htm juste d'avoir un appuis... des gens comme vous qui accepte la réalité des travailleurs(euses) du sexe... pourrais avoir une voix.

Je crois que c'est possible. Le fait aussi d'être membre de Stella, quand Stella parle au nom de ses membres elle peu au moins dire qu'elle représente X membres. C'est aussi une façon de se tenir et de faire avancer les choses.

Tant qu'on reste pas trop la tête dans le sable et les fesses à découvert... :p La situation peu avancer!
 
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Lupin

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May 30, 2005
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L'union fait la force

A part que de connaître quelques dames dans ce métier, je ne peux pas dire que j’en connais beaucoup.
Est-ce que ce serait une idée que de vous former en association, c'est-à-dire toute les travailleuses du sexe, et là j’exclus les pinp bien sûr, association qui dans un premier temps pourrait commencer à Montréal et s’extentionner partout au Canada. Il ne faut pas négliger la force d’un groupe et même si le métier n'est pas légal, en démocratie, c’est fort.
Ce regroupement pourrait se donner comme mission d’éduquer, d’informer et même d’épurer l’industrie et serait un interlocuteur valable pour faire les représentations appropriées au près des gouvernements.
Il semble qu’il y aurait entre 5 000 et 10 000 travailleuses du sexe à Montréal. Imaginez que chaque femme investisse le revenu que d’un seul client, dans un fond commun histoire de faire connaitre l’association et la développer.
Peut-être qu’un jour cette association se convertira en syndicat et ainsi vraiment protéger les travailleuses.
 

z/m(Ret)

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Feb 28, 2007
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Lupin said:
Est-ce que ce serait une idée que de vous former en association, c'est-à-dire toute les travailleuses du sexe, et là j’exclus les pinp bien sûr, association qui dans un premier temps pourrait commencer à Montréal et s’extentionner partout au Canada.
Non seulement ce serait une bonne idée mais ce serait même la condition sine qua non. La difficulté cependant se situe au niveau de la mobilisation: en règle générale, la solidarité ne s'acquiert pas simplement en la demandant; elle exige des représentations soutenues et de grands dévouements humains, beaucoup de persévérance et du leadership à profusion. Mobiliser les travailleuses du sexe n'est pas une impossibilité: une mobilisation existe déjà, laquelle est déjà plus que velléitaire, des figures de proue ressortent déjà du discours militant, des intervenants provenant de milieux autres, spécialisés - médecins, travailleurs sociaux, etc. - déjà, s'immiscent dans le débat, des représentations ont déjà été faites auprès des autorités, etc.

Ceci dit, tous ces efforts demeurent encore très fragmentés. La difficulté de mobiliser les travailleuses du sexe tient, bien sûr, aux difficultés inhérentes à n'importe quelle communauté sauf que, dans ce cas bien précis, il faut comprendre à quel point la plupart des femmes qui s'adonnent à ces métiers sont isolées, souvent déconnectées.

Si je dis cela, ce n'est pas par mépris, loin de là. Le travail du sexe en général et plus particulièrement la prostitution sous ses formes les plus destructrices - je dirais - "vit" de l'isolement des femmes sur lesquelles il devient beaucoup plus facile d'exercer le pouvoir de ceux qui tirent profit de ces métiers: les pimps, entre autres, mais je pense aussi à ces individus qui vivotent autour de ce monde et dont on se demande s'ils ont une fonction spécifique. C'est triste mais un bon prérequis pour devenir une prostituée inclut souvent la jeunesse, l'inexpérience (de la vie), une faible éducation, peu ou pas d'encadrement parental, sans travail, bref, le pedigree d'une personne vulnérable aux manipulations des différentes influences qui dominent ce business et qui en tirent profit.

Les femmes qui peuplent ce forum de discussion sont articulées, intelligentes et sensibles, la plupart d'entre elles comprennent les enjeux et sont déjà plus ou moins fortement mobilisées. Mais les autres? La majorité des travailleuses du sexe? La jeune femme à peine sortie de l'adolescence qui n'a pas sû encore sortir la langue de sa poche ou qui, si au contraire elle a parole facile, prend souvent cet air de bravade, lequel est symptomatique d'une grande vulnérabilité sous le couvert d'une force? Difficile de les mobiliser. Je cite ci-dessous à titre de défense et illustration:
traveller_76 said:
Stella peut bien prétendre parler pour ses membres sauf que le X de la population de travailleuses du sexe qu'elle représente n'est probablement pas de l'ordre du 1%...
 
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z/m(Ret)

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Feb 28, 2007
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traveller_76 said:
Je continue? (oui, moi aussi je suis en colère ;))
La colère est le moteur de l'action. Lorsque cette colère est partagée et diffuse, elle soulève les masses, lorsque les masses se soulèvent, la réflexion et l'analyse sauront l'apaiser, l'idée cependant est que cette colère ne s'éteigne jamais car, sans elle, pas de mobilisation possible et tout retombe rapidement dans le fait accompli.

Alors, oui, continue...
 

amelie

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Jun 10, 2006
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Pour ma part ça va être la deuxième année que je vais être membre, ça ne coûte qu'un dollard, c'est plus un geste symbolique. La gagne de Stella avait passé à l'agence ou je travaillais... Il venait régulièrement nous apporter des condoms, parce qu'on les appellais pour qu'il passe par chez nous. Ce sont des travailleuses de rue qui passait nous rendre visite. En tout cas je suis peut-être tombé sur une bonne place dans mes débuts, «surtout une bonne réceptionniste» je le sais et à vous lire je peux bien le constater que c'est pas toujours rose... et même de ce que je me suis fait raconter par d'autre fille. Je touche du bois. Je comprend aussi qu'elle ne couvre peut-être pas tout le territoire. Si la montagne ne vient pas à nous, allons à la montagne. :)

M'enfin pour la vacination, les test médicals, les condoms, les dépliants sur nos droits et les maladies, discuter de sentiment que l'on vie... partager. Pour moi Stella, ma servie. J'imagine que d'en leur début ça n'as pas ou peut-être pas toujours été le cas. Comme je suis relativement nouvelle... je ne connais pas tout leur passé.

Mais ça vous à pris combien de temps, une fois dans le métier avant de connaître l'organisme?

Je n'étais pas TDS que je connaissais déjà Stella, un an avant mon entré.

Pardonnez mes arguments, si vous trouvez que j'essaye de vous convaincre... ce n'est pas mon but, même si, peut-être vous pourrez m'en accuser. Mes contacts avec eux on été très positif et c'est ce qui me motive encore dans cette voie.
 
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z/m(Ret)

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Feb 28, 2007
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Le Second Cercle de l'Enfer

traveller_76 said:
Je ne sais pas. Mais Montréal, selon les Américains, c'est bien la Mecque du Sexe?

t76
Effectivement, Montréal est aux étasuniens ce que Bangkok est aux suédois.
 

z/m(Ret)

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Feb 28, 2007
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L'amour est optionnel, c'est Cerbère qui me l'a dit.

traveller_76 said:
(Quand Victor Hugo dit aux femmes 'aimez librement', je me demande s'il avait envisagé le virage au libre-commerce international de l'amour...)

t76
Il ne pouvait pas imaginer que son oeuvre inspirerait un jour le traité de l'ALENA.:)
 

amelie

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Jun 10, 2006
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Un autre article...

http://www.cyberpresse.ca/article/20070719/CPACTUALITES/707190581/0/CPACTUALITES

Le jeudi 19 juil 2007

C'est la faute aux danseuses...
Hugo Meunier
Les responsables de bars d'effeuilleuses où La Presse a observé des activités illicites nient l'existence de la prostitution entre leurs murs ou en rejettent la faute sur les danseuses.

«Ici, c'est seulement des danses straight à 10$. S'il y en a qui font des affaires croches, on n'est pas au courant. Si j'en prends une, je la mets dehors, le client aussi!» s'emporte Guy, qui se présente comme le patron du bar Le Sexpert, à Fabreville.

En apprenant que des danseuses de son établissement offrent des fellations, masturbations et relations complètes dans l'isoloir, le propriétaire tombe des nues. «On n'est pas toujours au courant de ce qui se passe le jour, mais c'est strictement défendu.» Selon le tenancier, le portier surveille régulièrement les isoloirs, mais certaines filles peuvent échapper à son contrôle.

Joint à Saint-Eustache par téléphone, le gérant du bar Le Figaro a raccroché après avoir lancé : «Je n'ai jamais entendu parler de ça, ici c'est un club de danseuses.»

Pour d'autres tenanciers, la prostitution dans les bars de danseuses est un secret de polichinelle. «Avec les extras offerts dans d'autres bars, les escortes à bas prix qui s'affichent dans les journaux et les spectacles live diffusés sur Internet, les danseuses straight sont en voie de disparition», constate pour sa part Isabelle, adjointe au bar lavallois Le Showgirl.

Aussi de nombreux établissements ont-ils pris l'initiative de fixer les prix à 20$ la danse - au lieu de 10$ - ou d'offrir des extras légaux. «Ici, on offre une section VIP où les filles peuvent faire des shows érotiques avec des objets ou d'autres filles», précise Isabelle.

Les bars qui n'acceptent que les danses contact à 10$ ont du mal à recruter des filles, puisque le tarif n'a pas bougé depuis les années 90, confirme Jennifer Clamen, coordonnatrice à la mobilisation pour l'organisme Stella, qui vient en aide aux travailleuses du sexe.

Peu d'enquêtes

Du côté de la police, c'est le même refrain à Laval, Longueuil et Montréal. Il faut des plaintes pour entreprendre des enquêtes. Et les plaintes sont rares puisque ces activités se font entre personnes consentantes. La Sûreté du Québec mène par contre des enquêtes sur les économies souterraines et de contrebande. «Seuls les contacts sont permis dans les isoloirs. S'il y a fellation ou autre, on avertit la Régie (des alcools, des courses et des jeux) et on monte un dossier», assure l'agente Manon Gaignard.
 
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amelie

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Jun 10, 2006
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Et un autre...

http://www.cyberpresse.ca/article/20070719/CPACTUALITES/707190582/-1/CPACTUALITES

Le jeudi 19 juil 2007

Danseuses ou prostituées?
Hugo Meunier
En légalisant la danse contact, la Cour suprême du Canada a-t-elle ouvert la voie aux bordels? Prostitution et déhanchements lascifs sont aujourd`hui indissociables dans bien des bars du Québec. À tel point que les fameuses danses à 10$ sont devenues rares. Pour moins de 20$, presque personne ne danse. Et c`est sans compter les extras, pour des services sexuels autrement plus osés.

«Non, il n`y a pas de danses le jour», lance la barmaid en montrant la scène déserte d`un bar d`effeuilleuses de Saint-Eustache.

Un vendredi comme un autre au Figaro, en début d`après-midi. Trois danseuses s`occupent des quelques clients de passage, le temps d`une bière ou deux, mais surtout d`une visite dans les isoloirs cordés à l`arrière. Parce qu`à l`exception des cabines, il n`y a pas grand-chose à faire.

Sortie de l`une d`elles au bras d`un client, Mona revient au bar. Vêtue d`un costume blanc moulant, l`effeuilleuse de 37 ans raconte qu`elle travaille aussi comme infirmière dans un hôpital de Montréal. Elle dit arrondir ses fins de mois avec son emploi de «danseuse». Un deuxième travail très payant, avoue-t-elle. Après avoir causé durant une quinzaine de minutes, Mona propose d`aller faire un tour dans un des isoloirs. «On pourrait se coller un peu», dit-elle.

Une fois dans l`isoloir, Mona recouvre l`entrée d`un drap noir. Les seins nus, elle commence à se déhancher. Interrogée au sujet des prix, la danseuse répond «ça dépend» avant d`en sortir tout un éventail. Masturbation: 60$. Fellation: 100$. Relation complète: 160$... La pancarte géante qui trône au-dessus des isoloirs et sur laquelle on peut lire «danse contact straight 10$» semble purement décorative. Et ceux qui n`en demandent pas plus auront droit au visage dépité de leur hôtesse.

En cours de séance, le téléphone de Mona sonne. Elle regarde qui a appelé, et reprend sa danse. À la fin de la chanson, elle se rhabille machinalement. En sortant de l`isoloir, elle exige 2$ additionnels «pour le portier» et s`engouffre dans les toilettes sans dire un mot.

Un autre client du bar raconte qu`il s`est lui aussi fait proposer des extras. Après l`avoir entraîné dans l`isoloir, Vanessa, pulpeuse blonde d`une vingtaine d`années, débite la même carte de tarifs à 20$, 60$, 100$... «Mais on peut aller plus loin, aussi. Ça te tente-tu?»

Devant le refus du client d`aller au-delà d`une danse, Vanessa insiste. «Y`a rien là. Tu le fais juste une fois. Y`en a qui le font tout le temps.» Avant de sortir, l`effeuilleuse prend soin de se rhabiller «au cas où il y aurait un double dans le bar».

Le Sexpert

Contrairement au Figaro, les danseuses sont nombreuses au Sexpert, aménagé dans un sous-sol d`un boulevard commercial à Fabreville. Une quinzaine de clients sont sur place en milieu d`après-midi, assis au bar ou derrière les appareils de loterie vidéo.

Là non plus, on ne se bouscule pas sur la scène.

Vêtue d`un string et d`un décolleté plongeant, Sophie dit avoir 40 ans et travailler au même endroit depuis deux ans. L`isoloir où sont invités les clients se résume à quatre murets, un tabouret et une banquette en cuir un peu trouée. «Je suis une bécoteuse», confie-t-elle sitôt le rideau tiré. Sans parler d`argent, la Montréalaise se met à se déhancher. À la fin de la chanson, elle propose de continuer pour 20$. Lorsqu`on l`interroge sur les autres services, ses yeux s`illuminent. «Ah, c`est ce que j`attendais!» lance-t-elle, avant d`énumérer les mêmes tarifs qu`au Figaro.

Les parois peu élevées de l`isoloir ne l`effraient pas. «Le soir c`est différent, c`est straight, dit l`effeuilleuse. Mais là, il n`y a que le videur qui passe ici. Et le videur ne dira rien.»

Ce qui est légal et ce qui ne l`est pas

Au début des années 1990, le bar-salon Jean-Pierre, à Joliette, est accusé d`avoir tenu une maison de débauche. Les clients pouvaient, dans un isoloir, toucher les seins, les fesses et les cuisses des danseuses.

> La tenancière, Thérèse Blais-Pelletier, est acquittée en Cour du Québec puis en Cour supérieure, mais déboutée en Cour d`appel.

> Revirement le 13 décembre 1999: la Cour suprême statue, à 3 contre 2, qu`il ne s`agit pas là de gestes indécents. Lorsque les attouchements se limitent aux fesses et aux seins des danseuses, dit-elle, on n`outrepasse pas le seuil de tolérance de la société canadienne.

> Deux ans plus tôt, dans une autre cause concernant la danse contact, la même Cour avait jugé que la société canadienne ne pouvait par contre tolérer «les contacts d`organes génitaux entre danseuses et clients».

> Ce qui apparaît acceptable évolue d`une époque à l`autre. Si des avocats convainquaient un jour les tribunaux que les Canadiens sont prêts à tolérer des gestes plus osés, ces gestes pourraient éventuellement être légalisés.

«Suggestions» en ligne

Pas besoin d`une enquête exhaustive pour obtenir des informations sur la prostitution dans les bars de danseuses. Les internautes qui fréquentent le site Internet https://merb.cc/vbulletin s`y échangent des informations sur les établissements, les filles, leurs «spécialités» et leurs tarifs.

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Est-ce que ça sent le vinaigre???? Escouade de la moralité?
 
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John Legend said:
Would one of my Canadian friends please translate the flow of this thread?
You can get some idea by using google translation or another online translator.

More today in The Calgary Herald from Art Hanger, the former vice cop who was the Conservative MP on the parliamentary committee, who insists all sex workers are victims because "prostitution is, has been, and always will be an inherently dangerous activity." He cites supposed psychology "experts" he heard while on the committee for this opinion.

Curiously, while the committee was in progress, he complained in The National Post about having to endure listening to a "panel of witnesses, comprised largely of prostitutes". It seems he disliked hearing from the people he claims to want to protect, who apparently don`t know what`s good for themselves because they advocated decriminalization and disagreed with him.

Hanger`s item in The Herald today is full of nonsense and outright fabrications about other countries. The Australian state (Victoria) he mentions not only still allows legal brothels as they have done now for more than 20 years, but other Australian states and New Zealand have since decriminalized the business. Isn`t it odd that these neighbouring jurisdictions would have chosen to follow this same path Hanger calls a "mistake"? And his description of Sweden`s "effective" prohibition is fiction.
http://www.bayswan.org/swed/swed_index.html
 
If you mean "better or worse" for the sex workers, from all the articles on the bayswan.org link it sure appears Swedish sex workers are very much against the prohibition there. I have yet to read anything from an actual sex worker recommending Sweden's system.

Why would anyone want their business to be made criminal? Except for the dishonest crooks who fear being driven out of business by more responsible and legitimate competition, who in the business would want it to be illegal?

It has been 12 years since the 1995 decriminalization in New South Wales (the most populated state of Australia, which includes Sydney, a metropolis larger than any in Canada). I believe Valerie Scott, one of the three Toronto women behind the S.P.o.C. constitutional challenge, went to Sydney to experience briefly working in a co-op type of brothel. Decriminalization does not stop sex workers from working independently, if that is what you are concerned about.

The summation of what 60 sex workers in the Maritimes said when interviewed for the book discussed in this article was "look, we just want a safe place to work". That would seem to be the agenda of those who want decriminalization, while Hanger's agenda is to get more tax money given to police, even though they have already largely given up enforcing the laws against incalls, agencies and massage parlours. And here's something Art Hanger ignored -- a real survey of 250 sex workers conducted by a university in Queensland, another Australian state with legal brothels.
Legal sex workers report high job satisfaction
 
traveller_76 said:
...Lastly, a correction: in Sweden, it's not the business that has been made criminal. Prostitution in fact has been decriminalized. It's the act of consuming prostitution that was criminalized...
Paying for sex is a crime. Allowing a premises to be used for prostitution is a crime. Anyone assisting or helping prostitution to take place is committing a crime, which apparently even applies to prostitutes helping each other.
http://www.bayswan.org/swed/swed_law.html

Somehow, I don't think the word "decriminalized" is an accurate term to describe this. If it's a crime to pay for sex, please explain how the business can possibly operate in any way without laws being broken.
That's actually more criminalized than it is in Canada, where it is at least technically possible (under very limited circumstances) for one person to pay another for sex without any crime being committed.


I'm not sure it would ever be possible for the type of "data" you seek to exist for this subject. The New Zealand government established a Review Committee to report on the impact of The 2003 Prostitution Reform Act within 3-5 years ( also mentioned in this chart briefly summarizing the situation as of December 2005). But even they acknowledge counting the number of charges laid by police, the number of newspaper ads, the number of street prostitutes, brothels, etc., is far from anything that could ever be considered an exact science.

As unscientific as it may be, this process of review and examination in New Zealand is an honest attempt to produce some statistics that have some base in reality. What I find aggravating is the tendency of naive North American media to eagerly believe and repeat completely fictional statistics fabricated by prohibitionists such as Art Hanger. In The Herald article Hanger casually throws out a completely baseless claim that European countries that allow legal prostitution are a destination for "thousands of trafficked girls". Ruth Hopkins spent five years thoroughly investigating these types of claims, travelling all over Europe, including jurisdictions where the business was legal and others where completely illegal. She found a total of 60 possibly genuine victims. "Where are the thousands..?" she asked.

Previously Canadian media has repeated similar fictional claims made by Hanger referring to fabrications about Australia and New Zealand from a notoriously disreputable NZ anti-decriminalization group called the Maxim Institute. The New Zealand government investigated the supposed statistics used in this groups advertising, and found them to have been baseless or fabricated, and sometimes actually disproved by real information. For example, the NSW government had found the rate of gonorrhoea among sex workers to have dramatically decreased, not increased as Maxim Institute had dishonestly stated in its advertising campaign.

Hanger knew these claims had been proven false because he had heard about them while he was on the subcommittee in Canada. You can call this partisan name-calling if you want to, but I find Hanger's behaviour to be horribly dishonest.
 
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