La seconde est plus difficile et contredit la première. Pour des raisons qui ne sont pas ésotériques parce qu'on en parle un peu partout, je serais d'avis qu'on criminalise, non pas la prostituée, mais bien le client. Plus profondément, je me pose toujours la question: est-ce que faciliter le commerce de la prostitution (en allégeant les lois ou, du moins, leurs applications) ne reviendrait pas, collectivement, à se décharger d'un grave impair causé aux femmes, lequel les tenait, pendant la plus longue période de notre histoire, pour "inférieures" aux hommes? N'est-ce pas tant autant admettre qu'il existe moins d'opportunités de carrière pour les femmes qu'il en existe pour les hommes? Et, le plus important, n'est-ce pas se libérer, en tant que société, du travail qu'il reste à faire pour remettre les pendules à l'heure, c'est-à-dire mettre en place toutes les conditions nécessaires pour que les femmes aient accès, tout comme les hommes, aux plus hautes fonctions de la société?
Où est notre abolo de service quand on a besoin de ses éclairages?