Une belle tête en ébullition et délicieusement libérée grâce aux vapeurs éthyliques en dira toujours plus long sur ce qu'on est et sur ce qui nous anime que nos pensées mécaniques distribuées à tout crin. Savais-tu que les bases de la mécanique des fluides, mère de la thermodynamique, mère de la révolution industrielle, soeur aînée des géométries fractales et cousine de la théorie du chaos, ont été jetées en premier dans un poème immémorial de Lucrèce, quelques 50 ans avant JC?traveller_76 said:Les seuls que je permet de me guider aujourd'hui sont les poètes; ça fait longtemps que je n'écoute plus les théoriciens (rhétoriciens).
Il y ceux qui envoient des fusées contenant des messages enregistrés dans l'espace dans l'espoir d'un improbable accusé de réception sauf que personne ne répond jamais. Le tout est dans notre attitude face au silence: on est soit pris d'une angoisse terrible ou d'un fou rire. La sagesse, disait un philosophe français trop peu connu - Clément Rosset - que je cite ici très approximativement, quitte à déformer sa pensée, c'est d'en arriver à ne rien espérer de la vie et d'en jubiler .traveller_76 said:Alors, j'aime mieux connaitre en métaphore. J'aime mieux, car c'est universel, ça se retransmet... le vent les portera, nos mots, comme le disait un poète malheureux qui tua sa femme. C'est sans doute pour ça que j'aime mieux discuter avec le 'p'tit monde' Tremblayesque du café italien du coin, qu'avec la majorité de mes confrères triple-diplomés universitaires. La vraie théorie, 'grand theory', ça s'écrit pas à la 1, 2 3, voici mes arguments, croyez maintenant. Ca se partage, à travers la comparaison, à travers le même language qu'on conte aux enfants. Il faut le voir pour le croire. C'est pour ça que y'a juste les poètes qui survivent les siècles. Marx, comme je te dis, je l'aimais bien, mais il aurait du écrire des romans. Il a ouvert la porte au Vanguard pour reprendre ses mots, et ils sont ici--ils nous gouvernent. Tantôt ça sera plus la cigarette, ça sera le dodo à 9 heures, et oubliez ça le verre de vin car le gouvernement ne traitera plus les cirrhoses. Les pilules, non. T'inquiètes. J'en ai pris plus jeune, quand je ne savais pas encore qu'il s'agissait d'un autre outil pour me faire conformer à la norme. Le mal de vivre? Ah oui, voici, une pilule rose pour ça, payée par l'assurance maladie. Ne souffrez pas surtout, comme ça on continuera de stagner. C'était pas suffisant avec les adultes, maintenant ce sont les petits garçons qui sont trop 'gars', et faut bien que le prof puisse parler. Vive la fin de la récréation. Vive l'industrie pharmaceutique, bienveillante, qui ne veut que nous donner du répis. Pendant ce temps, la guerre éclate partout. Et nous, on dors, dors, dors, jusqu'au jour ou ça éclatera ici et que nos petits droits individuels, à l'autodétermination, seront lésés. Vive le sida en Afrique et pas ici. Vive la Nouvelle Orléan, de la part de New York. Là bas, de tout perdre, ça n'empêchera personne de survivre. Ici, si jamais on perd, on ne saura plus vivre, puisqu'on a tout vendu ce qu'on savait, tout vendu à la loi et au 'gouvernement responsable', et enfin l'équilibre sera fait. Non. Vive la différence. Vive le mal de vivre. Moi je le vis très bien. J'aime mieux souffrir, et savoir ce que ça goute, que de ne rien sentir du tout. Lorsque la beauté ce pointe au matin à l'horizon, je la ressent plus pleinement puisque je connais son inverse. Bien droguée, tout est beau, uniforme, comme les gentils, jolis chanteurs de Canadien Idol.
Eh bien oui, j'en ai même plusieurs, mais pour que je te les fasse découvrir, il faudrait d'abord que tu descendes de ta tour d'ivoire et ouvres au moins un brèche dans la muraille que tu as érigée autour de toi.traveller_76 said:Je trippe pas trop surgelé. D'autres idées?
Oops, je l'avais moi-même oublié en rédigeant cette réponse. Je l'envoie ou pas? Je l'envoie, advienne que pourra!traveller_76 said:Désolée pour la crise existentielle, part two. J'en suis à la seconde Boréale rousse. Je suis sensible et j'essaie d'oublier que j'écris ça sur un forum de discusssion d'escortes.
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