récit personnel
Je me me suis permit de raconter mon récit, comme j'ai beaucoup de temps, cela m'a fait du bien, même si ça n'intéresse personne.
Au CHSLD des Moulins qui se situe à Terrebonne dans le quartier Urbanova.
«Les conditions sont exécrables. Les patients sont sales. On arrive, ils ont encore de la nourriture du dîner dans la bouche, au quart de soir. Les yeux sont collés, les oreilles sont sales, les cheveux sont gras, les vêtements sont souillés. On arrive dans les chambres, puis il y a encore des selles et de l'urine sur les planchers qui ne sont pas nettoyés», a raconté une préposée aux bénéficiaires à TVA Nouvelles.
Ces propos sont ceux d'une infirmière et d'une préposée. Elles font partie des employés de CHSLD publics envoyés en renfort dans les établissements privés.
«Chaque soir, il manque de débarbouillettes, il manque de piqués. C'est fréquent que les outils de base ne sont pas fournis.»
Elles décrivent un établissement à la dérive, où employés et résidents sont laissés à eux-mêmes.
«Je n'aurais pas laissé ma grand-mère là, si on m'avait donné tout l'or du monde. On ne peut pas traiter les gens comme ça. Ils sont malades. Ça ne veut pas dire qu'on arrête de les soigner, qu'on arrête de nettoyer l'environnement. Au contraire, il faut mettre les bouchées doubles.»
Je connais ce CHSLD, car je l'avais visité pour mon père. Le groupe Arbec sont propriétaires de 6 CHSLD. Ce sont ceux que nous avions le plus appréciés, nous avions choisis celui de Terrebonne. Malheureusement mon père est décédé à l'hôpital.
Quand j'ai vu ce qui se passe là, cela m'a permit de faire pleinement mon deuil, au moins il est mort à l'hôpital entouré des siens.