I hear Italians are dying at a higher rate than people in other countries. I wonder why.
Pourquoi y a-t-il plus de morts en Italie?
Agence France-Presse| Publié le 20 mars 2020 à 14:24
Selon le bulletin officiel de jeudi, l'Italie dénombre 47 000 cas et 4000 décès, le taux de létalité du coronavirus (nombre de patients décédés par rapport au total de personnes infectées) s'établissant à 8,6%.
«On constate une mortalité considérablement plus élevée dans les pays ayant des populations plus âgées par rapport aux pays plus jeunes», explique la démographe et professeur de Santé publique Jennifer Downd.
Dans ses travaux publiés mercredi sur le site du Forum économique mondial, la chercheuse de l'Université d'Oxford relève une «puissante interaction entre démographie et mortalité pour le COVID-19.»
Elle avance que les mesures de distanciation sociale visant à ralentir la transmission du virus devraient tenir compte «à la fois de la composition de la population par âge, des contextes locaux et nationaux ainsi que des liens sociaux entre les générations.»
Pour lutter contre la pandémie, elle suggère donc de s'assurer «que le virus n'entre pas en contact avec les personnes âgées, pour lesquelles il peut assez facilement s'avérer mortel.»
PAS DE LIEN AVEC LA CHRONOLOGIE
Variable sans réel fondement scientifique, le fait que l'Italie ait été frappée très tôt par la pandémie (juste après la Chine) est toutefois pris en compte par les experts.
«Quand on me demande pourquoi l'Italie, je réponds qu'il n'y a pas de raison particulière», a déclaré le professeur Yascha Mounk de l'université américaine Johns Hopkins sur la chaîne canadienne CBC.
«La seule différence est que la contagion y est arrivée une dizaine de jours plus tôt qu'en Allemagne, aux États-Unis, au Canada et si ces pays ne réagissent pas rapidement et de manière décisive, ils deviendront ce que l'Italie est aujourd'hui», assure-t-il.
Certains experts considèrent aussi que le pays a été pris «par surprise», sans avoir le temps de se préparer, contrairement à ses voisins. Les services hospitaliers se sont donc vite retrouvés saturés et les médecins ont dû se mettre à choisir qui soigner, comme en ont témoigné dans les médias plusieurs d'entre eux en Lombardie.
SOINS INTENSIFS ENGORGÉS
Les spécialistes ne cessent de le répéter: la hausse rapide de la létalité du COVID-19 constatée en Italie, particulièrement en Lombardie, foyer de la pandémie dans la péninsule, est la conséquence du nombre sans précédent de malades ayant simultanément besoin de prise en charge en soins intensifs, qui plus est pour une durée moyenne de plusieurs semaines.
Dans des conditions aussi critiques, la priorité est donnée aux patients qui ont une plus grande chance de survie, ce qui signifie que la qualité des soins décroît, alors même que le système sanitaire lombard es