Dans le texte d’après-repêchage de Corey Pronman, le Canadien et les Islanders sont les équipes ayant obtenu la meilleure cote, soit A.
Voici donc, à tête réfléchie, un résumé analytique de cette fameuse séance de sélections.
Jesperi Kotkaniemi
Le Canadien aurait pu céder à la pression, au troisième rang, et échanger son choix aux Coyotes de l’Arizona. Mais il ne l’a pas fait. Trevor Timmins s’est présenté sur le podium pour annoncer la sélection d’un joueur de centre naturel qui est voué à un beau futur dans la LNH, même s’il n’est pas le Filip Zadina que tout le monde vante depuis des mois.
Par ailleurs, Zadina a glissé au sixième rang. Le Canadien n’est peut-être pas aussi fou.
Kotkaniemi, qui se compare à Aleksander Barkov, possède l’éthique de travail vantée des Finlandais, un bon coup de patin, un tir digne de la LNH ainsi qu’un sens hockey développé autant dans sa propre zone que dans la zone adverse.
Les partisans l’aimeront, et Kotkaniemi pourrait très bien devenir le centre #1 de l’équipe.
La deuxième ronde
Après avoir repêché un joueur de centre, en premier tour, remplissant un besoin flagrant de l’équipe, Timmins a appelé au micro trois joueurs qui viennent aussi garnir la banque d’espoirs de l’équipe de brillante façon.
C’est en raison d’un surplus d’attaquant à gauche que le CH a pu se permettre de jeter son dévolu sur Jesse Ylonen, de qui on dit de belles choses. En le choisissant, le Canadien fait un autre pas vers un style de jeu basé sur la vitesse.
Puis, on a eu droit à une surprise. Alexander Romanov, classé au 116e rang des espoirs européens de ce repêchage, a été repêché en début de deuxième ronde. Même lui était surpris.
Le temps nous dira si la décision était logique, mais il faut se dire une chose : s’il a été repêché aussi tôt, c’est qu’il y a une raison bien précise. Le jeune russe est comparé à Nate Schmidt, et pourrait, dans quelques années s’aligner à gauche, à la ligne bleue tricolore.
Puis un autre centre, Jacob Olofsson, qui devait sortir en début de deuxième ronde. Le Canadien a compris, avec ce repêchage, qu’il est préférable d’échanger un centre que d’en chercher un. Dans 5 ans, il y aura 8 centres, à Montréal.
Les autres
Le Canadien a parié sur le talent. Cameron Hillis a du talent à revendre, mais est également un dur travaillant. Un autre centre qu’on ajoute à notre liste. N’oublions pas que les joueurs de centre sont les joueurs, avec les défenseurs, possédant la valeur marchande la plus élevée.
Jordan Harris est un bon joueur dont le futur, comme n’importe quel joueur repêché en troisième ronde, est incertain.
Par contre, Allan McShane, malgré la réaction négative que j’ai eue au départ, est un excellent pari à faire. Même s’il a des problèmes de caractère, le centre de 5 pieds 11 possède un talent qui s’apparente à celui de joueurs repêchés en première et deuxième ronde.
Samuel Houde a aussi retenu l’attention, étant le premier joueur québécois à être repêché depuis 2015. Cette sélection permet à l’équipe d’offrir un cadeau à ses partisans tout en obtenant un bon joueur.
Bref
Le Canadien a garni sa banque d’espoirs avec plusieurs choix safe, mais aussi plusieurs paris. C’est ce qu’on a pu se permettre, avec autant de choix.
On a tenu compte des positions plus faibles du Canadien et on a réglé plusieurs problèmes. Lorsqu’on regarde le tableau général et les modifications apportées au depth chart de l’équipe, on parle d’un nouveau visage changé drastiquement. C’est ce qu’il fallait.
L’équipe a brillé, franchement. Les experts s’entendent là-dessus. Et dans mon livre à moi, le Canadien vient de connaître un bon repêchage pour une cinquième année de suite. Sixième si ce n’était pas de McCarron et Fucale.
Ça, c’est personnel, mais je crois également que l’échange «avorté» de Max Pacioretty était une excellente nouvelle. Mais ça, ce sera pour plus tard.
Profitez-en, car être un partisan du Canadien a rarement été aussi excitant, depuis quelque temps.